Trois des belles nouveautés du dernier Whisky Live avec du beau monde au programme : Neisson, TDL et Isautier… Rien que ça !
Ces trois bouteilles ont pas mal fait parler durant le salon, et même après, et c’est avec plaisir que nous lançons la dégustation :
Neisson – L’empyreumatique
- Degré : 50,8 %
- Distillation : Colonne
- Nombre de cols : 2000
- Millésime : 8 ans
- Vieillissement : ex-bourbon & ex-cognac – 100% tropical
- Particularité : Collection Itinéraires LMDW (2025) & brut de fût
Définition d’empyreumatique : (Chimie) Relatif à une odeur ou un goût rappelant celui des substances organiques brûlées ou carbonisées /Nez de l’empyreumatique : Pralin, chocolat lait, fruits cuits (pommes et fruits tropicaux). On sent poindre une légère dissonance ! Mais cela n’enlève rien au côté très agréable du nez 🙂
En bouche, on reste dans la même trame, avec une attaque douce, légèrement boisée, cette note de pralin toujours présente, et, même si le chocolat est un peu plus noir, la cannelle et la vanille nous laissent dans le registre de la gourmandise.
Finale légèrement courte mais agréable sur les épices évoquées en fin de bouche.
Mais qui a eu l’idée de nommer ce rhum ainsi ? En effet, le profil est quand même bien plus proche d’une douceur chocolatée que de l’image qu’on se fait des notes empyreumatiques ! Cela n’enlève rien à ce rhum, qui est très réussi au demeurant.
Notre note : 89-
Planteray – TDL 2000
- Degré : 56,5 %
- Distillation : Colonne
- Nombre de cols : 258
- Millésime : 2000 – 25 ans
- Vieillissement : ex-bourbon & ex-cognac avec 16 ans tropical + 9 ans en Charente.
- Particularité : Collection Itinéraires LMDW (2025) & brut de fût
Le nez est droit et séduisant : la menthe du TDL est bien présente, les épices douces aussi (vanille, cannelle), le chocolat et de la gourmandise sur des fruits tropicaux caramélisés. Pas d’évolution sur la durée, mais l’ensemble est réussi !
En bouche, l’attaque est toujours gourmande même si légèrement alcooleuse. Le profil est cohérent avec le nez : on retrouve la vanille, le chocolat devient plus doux, la vanille toujours et du réglisse. La deuxième gorgée est moins alcooleuse donc plus facile à apprécier.
La finale reste fidèle au profil avec de la mangue sucrée et un petit boisé agréable.
Une trame se dessine du début à la fin et nous l’avons appréciée. On pourra juste regretter un petit manque de complexité. Au niveau du tarif, la bouteille de 25 ans, d’une belle origine est à 275€, ce qui est cohérent.
Notre note : 87+
Isautier – 18 ans
- Degré : 65,4 %
- Distillation : Colonne
- Nombre de cols : 422
- Millésime : 2006 – 18 ans
- Vieillissement : 100% tropical.
- Particularité : single cask & brut de fût
Un nez discret dont l’alcool n’est pas du tout présent malgré le degré élevé. Au niveau des notes, elles sont discrètes, mais on sent un petit caramel, un petit peu de fumée, de l’ananas presque vert et du café au lait (lointain, hélas).
En bouche, on a plus la sensation d’alcool, et on a une amertume un peu plus marquée (caramel presque brulée), du café, du cuir et de la marmelade d’orange sucrée. Cette bouche est malheureusement un peu trop forte.
La finale est agréablement boisée et presque goudronnée.
Cette cuvée, que j’attendais beaucoup, a plu a énormément de monde autour de moi au Whisky Live ou ailleurs. Néanmoins, je trouve que le degré de 55-59% est parfait pour les Isautier et cela se ressent ici avec une puissance trop présente.
Notre note : 84
Conclusion
Aucune grosse déception ici, même si j’espérais plus de la version anniversaire de l’Isautier. Du côté de Neisson et Planteray, les origines ont été respectées, avec la touche Neisson, qui garde la trâme AOC tout en y ajoutant une douceur rarement trouvée ailleurs.




