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Parmi les grandes figures du monde du rhum agricole depuis 40 ans, Chantal Comte occupe une place de choix. Formée par les grands noms du milieu au début des années 1980 en Martinique (messieurs Depaz et Hayot entre autres), cette grande dame a d’abord commencé à travailler pour Depaz en commercialisant les rhums de la maison sous la montagne. Ensuite, les débuts de la gamme Chantal Comte, sous son nom propre et donc avec une activité d’embouteilleuse indépendante, ont fait d’elle une pionnière dans le monde du rhum.

 

Sainte Luce 1977

Les informations sur cette bouteille de Sainte Luce 1977 sont peu nombreuses, et même son âge est un mystère puisque certains sites annoncent 25 ans, d’autres 20 ans, et nous ne nous risquerons pas à juger l’âge de ce vénérable rhum.
Pas de caractéristique ici, mais juste la précision du degré alcoolique avant de passer à la dégustation : 45%, et la fiche Rum Tasting Notes ici.

Le nez est une véritable merveille, le cuir ouvre le bal, accompagné d’un boisé très fondu, d’une belle note de tabac, de poivre et d’anis. Avec de l’aération, les fruits tropicaux font leur apparition, avec de la mangue et du maracuja. Les 45% servent bien ce nez très réussi.
En bouche, le boisé est toujours présent, sans être gênant du tout, et s’accompagne d’épices plus douces (cannelle), de mangue et d’une pointe de pêche/abricot. La bouche est agréable, mais sans être au niveau du nez.
La finale, pas extrêmement longue, est néanmoins agréable, sur le boisé et la vanille.

 

Un rhum qui réussit à être à la fois accessible et complexe. Nous avons néanmoins regretté une certaine forme de linéarité, qui nous a légèrement déçu (le mot est fort, mais les attentes étaient très élevées). Le nez avait placé la barre très haute, mais la suite est moins exceptionnelle (tout en restant de très bon niveau).
Notre note : 88

 

Plantation de la Montagne Pelée 1975

Assez peu d’informations ici aussi, même si The Lone Caner annonce un 8 ans d’âge. Ce rhum est également à 45% et a aussi une fiche sur Rum Tasting Notes.

Le nez s’ouvre sur un très joli boisé, gourmand, quelques épices, une fraîcheur sur la sève. Cette première impression est vraiment agréable. Avec de l’aération, c’est au fruits à coques de faire leur apparition (noix de cajou, noix), puis ces mêmes fruits à coques deviennent plus gourmands (praliné) et s’entourent de miel. C’est très gourmand, tout en gardant ce sérieux apporté par le boisé. En fin de nez, l’ananas fait son apparition. Ce nez est vraiment incroyable !
En bouche, c’est délicieux et complexe (malgré notre crainte concernant les 45%), avec certains des arômes qu’on avait pu sentir au nez : le réglisse, les épices (poivre ici), la noix, du pruneau et de l’ananas. Encore une fois, nous avons été très impressionné par la juxtaposition des notes plus lourdes et de la fraîcheur fruitée. En fin de bouche, le boisé vient préparer la finale, longue et délicieuse, sur un espèce de bonbon au rhum…

 

Si le débat sur la degré idéal d’un rhum est un débat sans fin, nous avons ici un rhum parfait pour démontrer qu’on peut trouver de la concentration et de la complexité même à des degrés accessibles… En effet, c’est sûrement l’un des tous meilleurs rhums que nous avons pu déguster sur le site ! Quelle claque, quel régal du début à la fin…
Notre note 93

Vous l’avez compris, même si nous n’étions pas dans une confrontation des deux rhums, notre préférence va, assez nettement, au Depaz 1975 !

Dégustation par Pierre et Simon

 

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