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Il est difficile de passer à côté de la Confrérie du Rhum lorsqu’on est un amateur de rhum 2.0. Le groupe est extrêmement populaire (pour le bon et le mauvais) et les tendances passent souvent par là. C’est via certaines des premières sélections de la Confrérie que des marques ont expérimenté ce qui est sorti ensuite avec les étiquettes officielles des distilleries (Parcellaire chez Longueteau ou brut de fût 2007 pour HSE). Il en est de même pour cette cuvée St James, puisque ce millésime 2003 n’est que le troisième brut de fût de la marque (le premier est un 2008 sorti pour les 70 ans de Velier suivi par un autre 2008 pour la chaîne V&B). Les sélections de la Confrérie sont donc des tests pour les distilleries qui peuvent ainsi bénéficier de la puissance, et de la maîtrise, de la communication de Benoit Bail et Jerry Gitany.

De l’autre côté de la bouteille (à l’intérieur plus précisément), St James a la réputation de proposer des rhums aux notes torréfiées, au boisé prononcé. Ces rhums sont complexes et ils semblent sur le papier moins propice au brut de fût. D’ailleurs, Marc Sassier lui-même, au Whisky Live 2019, expliquait clairement que le brut de fût est devenu une référence indispensable dans une gamme mais qu’il appréciait plutôt les rhums réduits. Voyons-voir ce que nous propose ce St James brut de fût !

 

St James – 2003 brut de fût pour la Confrérie

Degré : 59%
Intégration de l’alcool : très bonne
Age : 16 ans / 2003-2019
Type de futs : Chêne français
Prix de sortie : 95€
Particularité : Brut de fût
Nombre de cols : 950
Le mot clé : Complexe

 

Préférence rhum

 

Nez qui mérite de l’ouverture. On retrouve de la sève, un boisé élégant et une petite note de tabac. C’est un nez très fin qui évolue ensuite sur quelques épices, et nous avons même senti une pointe de fruits rouges. Très beau nez.
En bouche, l’attaque est franche, sur les épices (muscade et poivre) et le bois. De manière étrange, la bouche est assez linéaire, pas assez ample et le boisé est légèrement trop présent.
Finale relativement courte (pour un brut de fût s’entend) sur les épices.

 

Légère déception pour nous qui attendions beaucoup de ce St James 2003. Le nez est très intéressant mais la suite de la dégustation est moins emballante. Alors oui, il s’agit d’un agricole de 16 ans avec vieillissement tropical à un prix défiant toute concurrence, mais, pour un prix légèrement supérieur, nous avons préféré la cuvée Bèlè de Trois Rivières ou le 2008 de Velier.
Notre note : 78

Note réalisée par Pierre et Simon

 

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