Deux vieux armagnacs au programme du jour !
Cadeau idéal pour quiconque arrive sur un anniversaire « rond », l’armagnac nous permet de toucher à de très vieux millésimes inaccessibles dans les autres spiritueux. Nous nous intéressons ici à deux armagnacs des années 1980 :
- Le premier est un Armagnac Ténarèze de 1982 de nos amis de Poh ! Spirit. On est ici sur un armagnac de 1982 sélectionné à la suite d’une visite chez Lassalle Baqué. Il s’agit en fait d’un fut trouvé chez une voisine, Denise, qui ne réalisa que cette seule et unique distillation pour notre plus grand plaisir.
- Le second, est un bas armagnac du Domaine de Bellair 1984 sélectionné par la maison Darroze
PoH ! – Chateau Lassalle Baqué – 1982
Degré : 48,2%
Intégration de l’alcool : parfaite
Appellation : Armagnac Ténarèze
Nombre de cols : 140
Millésime : 1982 – 42ans
Cépages : Ugni blanc
Particularités : single cask – brut de fût
Le nez, de prime abord, surprend par sa fraicheur, avec des notes d’eucalyptus, de menthe poivrée. Des plantes, oui, mais la gourmandise est bien présente car les fruits prennent de plus en plus de place au fil de l’aération. Ils sont cuits, comme une tarte a l’abricot, un coté pourri aussi (mix d’écorce d’agrume, de fleur séchée et d’épices douces).
En bouche l’intégration de l’alcool est parfaite. Le bois est présent, sans être astringent, compte tenu de l’âge du spiritueux c’est à souligner ! On est là encore sur un profil réconfortant. Toujours sur les fruits, car après une petite note de fruit rouge (cerise mon chérie) c’est cette fois les agrumes qui sont mis à l’honneur avec de l’orange-mandarine jusqu’à une pointe d’amertume (zest) qui nous accompagne jusqu’à la finale.
Belle complexité et surtout beaucoup de fraicheur et de gourmandise pour ce vieil armagnac.
Notre note : 90
Darroze 1984
Degré : 48°
Intégration de l’alcool : Correct
Appellation : Bas-Armagnac
Nombre de cols : NC
Millésime : 1984– 39ans
Particularités : single cask
Le nez est très différent du précédent. On est ici sur des arômes de fruits secs avec, en chef de fil, une noix très présente et particulièrement intéressante, mais aussi des noisettes et un côté « fruit déguisé » (abricot sec et datte séchée) enrobant de la pâte d’amande. On retrouve aussi des notes de tabac, de café mais c’est la noix qui mène la danse.
En bouche, le jus est assez puissant malgré les 48% car l’alcool se fait tout de même un peu sentir. On retrouve le profil du nez autour de la noix/noisette et des fruits secs. Le profil est assez sombre, avec un bois bien présent et des notes de café grillées/torréfiées et de chocolat noir.
Un profil intéressant à ne pas mettre entre toutes les mains de par sa puissance et sa complexité.
Notre note : 87
Conclusion
Deux salles deux ambiances pour ces deux vieux armagnacs des années 80 !