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Nous sommes amateurs de rhum, mais il est agréable également de sortir de nos repères habituels, nous l’avons déjà dit. Parmi les découvertes des dernières années, le Domaine des Hautes-Glaces est réellement en haut de la liste. L’article de Romain est à lire pour comprendre pourquoi nous aimons autant cette maison. Pour résumer la philosophie de Frédéric Revol en quelques mots : bio, local et durable. La céréale est toujours au centre de la dégustation, ce qui ravi nos papilles peu coutumières de la chose.

De plus, le Domaine aime jouer sur les nuances autour d’une même base, afin de nous permettre de déceler les différences apportées par les différents parcours. Par exemple, nous avons pu goûter le même whisky à trois tav différents, ou, comme ce sera le cas aujourd’hui, avec des finishs singuliers.

Aujourd’hui, nous allons goûter trois whiskys de seigle, ou rye, avec les R15C25 (carré et triangle) puis le ROOF24 (carré). Oui, on est clairement sur les noms les moins reconnaissables du marché !!

Mais trève de bavardage, dégustons du rye des Hautes-Glaces !!

Domaine des Hautes-Glaces – R15C25 ■

Degré : 47 %
Intégration de l’alcool : Parfaite
Distillation : Pot Still
Nombre de cols : 666
Matière première : seigle bio local
Millésime : 2016 – 9 ans (mais récolte 2015)
Vieillissement : Alpes – fût neuf puis ex-cognac roux
Particularité : bouteille presque jumelle de la R15C25▲

Le nez a fortement évolué au fil du temps : il était d’abord très végétal (céréale, herbe fraiche) puis plus gourmand ensuite (miel, petite sève sucrée, brioche). Le nez est expressif et vivant malgré les 47%, c’est agréable.
En bouche, l’ensemble est équilibré, juste et bon. Les notes sont les mêmes qu’au nez, avec une petite touche d’amertume boisée en plus. C’est bon, mais un peu léger cette fois-ci.
La finale est d’abord agréable, sur la sève légèrement sucrée du nez, puis devient ensuite un peu plus amère.

Pas de fausse note ici, la signature du Domaine est bien reconnaissable. On est néanmoins sur un spiritueux plus accessible que ceux que nous buvons d’habitude (et qui aurait pu être ajouté à notre article de début juin !)
Notre note : 81 

Domaine des Hautes-Glaces – R15C25▲

Degré : 47 %
Intégration de l’alcool : Parfaite
Distillation : Pot Still
Nombre de cols : 421
Matière première : seigle bio local
Millésime : 2016 – 9 ans
Vieillissement : Alpes – fût neuf, ex-cognac roux puis ex-pinot gris du Trièves
Particularité : bouteille presque jumelle de la R15C25 ■

Le nez est bien plus sage que le précédent : notes florales, chocolat au lait, céréales un peu grillées et on trouve une fin de nez un peu vanillée.
De manière surprenante, la bouche est beaucoup plus vive que celle du carré ! Cette inversion entre les deux whiskys est très étonnante. On retrouve les notes que nous apprécions au DHG, avec une prédominance de la céréale, un côté crémeux et ample. On notera des notes d’oranges un peu confites, du zeste de citron vert, de vanille et de cannelle.
La finale est moins évolutive que le carré, mais la longueur gourmandise de celle-ci est très réussie.

Même degré que le précédent, mais la bouche et la finale plus réussies sont à noter. Il est très intéressant de voir la différence majeure apportée par le troisième vieillissement.
Notre note : 85 

Domaine des Hautes-Glaces – RØØF24 ■

Degré : 50,6 %
Intégration de l’alcool : Parfaite
Distillation : Pot Still
Nombre de cols : 899
Matière première : seigle bio local
Millésime : –
Vieillissement : Alpes – fût neuf, ex-cognac roux puis ex-vin jaune du Jura
Particularité : fait partie d’une série avec quatre vieillissements différents

On retrouve de prime abord le nez du dernier whisky dégusté : plutôt sage, malgré les 3% en plus, mais gourmand. Avec un peu d’air, une note ressort clairement du lot : un petit abricot confituré, très agréable. Ensuite, la poire fait son apparition, avec des raisins secs. Un spiritueux qui mérite un peu repos, vous l’avez compris.
Quel équilibre en bouche. Tout est lié, uni et sacrément bon.
La finale est dans la même veine, mais elle est presque trop gourmande.

Un très beau spiritueux, où on ne pourrait regretter qu’une seule petite chose : une très légère prédominance du vin jaune sur le seigle. Mais hormis ce détail, qui devrait être présent uniquement en dégustation sérieuse, le reste est vraiment réussi.
Notre note : 87 

Conclusion

Encore un bon moment dans le Trièves, avec des profils assez différents malgré la base commune !

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