Skip to main content

Barikenn, barrique en breton, est un nouvel embouteilleur indépendant, qui est arrivé dans la place en fin d’année 2019. Le teasing Facebook a été bien fait, tout comme deux premières sélections cohérentes et bien présentées, donc nous avons voulu en savoir plus et Nicolas, son créateur, a accepté de répondre à nos questions. Même si nous n’avons pas encore goûté, cela devrait arriver prochainement, nous saluons la démarche et nous lui souhaitons une très belle réussite !

Bonjour Nicolas, peux-tu te présenter ?

Je m’appelle en effet Nicolas et j’ai bientôt 40 ans. J’ai pas mal voyagé grâce à mes différents boulots et j’habite maintenant en Bretagne avec ma femme et mes deux garçons. Depuis presque 12 ans je fais de la maintenance d’éoliennes. Mais cela faisait quelques années que je mourrais d’envie de monter ma boite. J’ai donc sauté le pas en créant Barikenn avec l’aide de proches amis à qui j’ai transmis une de mes passions, le rhum !

Depuis quand es-tu intéressé par le rhum ?

Il y a toujours eu un peu de rhum dans ma vie, depuis l’enfance avec les beignets et les crêpes de ma grand mère, puis lors de la découverte des rhums vieux agricoles lors d’un voyage en Guadeloupe qui fut pour moi une révélation. Depuis, j’aime m’offrir une bonne bouteille de temps en temps et découvrir de nouveaux horizons, l’univers du rhum est tellement vaste ! Enfin, déguster un bon verre permet de voyager sans bouger, ce qui est fort pratique.

Passons maintenant à ton projet, Barikenn :

Tu arrives dans un milieu déjà chargé, quel est ton idée de l’embouteillage indépendant ?

Lorsque j’ai créé Barikenn, j’avais dans l’idée de proposer des rhums de qualité à des degrés proches de 50%, pour qu’ils soient accessibles aux novices tout en gardant leur âme. Les rhums (hors agricoles) sont souvent proposés à 40%, ce qui, je trouve, est insuffisant pour révéler tous leurs arômes. Mais, d’un autre côté, la mode actuelle est aux bruts de fût. Il y en a de plus en plus, et, personnellement, je trouve que peu de rhums méritent d’être embouteillés à des degrés supérieurs à 60%. J’ai donc décidé de me placer entre les deux extrêmes pour profiter pleinement des saveurs, sans non plus y laisser ses papilles. Une de mes priorités est aussi de proposer des produits sans aucun ajouts et avec le maximum de transparence vis à vis des consommateurs.

Le prototype de l’étiquette du Jamaïcain

Quelles sont tes deux premières sélections ?

Pour débuter je voulais sélectionner deux produits complètement différents. J’ai eu accès à de nombreux échantillons, de tous styles. Il y a eu de grosses déceptions et des bonnes surprises. J’ai écarté assez vite les rons de style hispanique, que je ne n’apprécie que très rarement. Au contraire, le Jamaïcain m’a séduit immédiatement avec son nez typé, ses arômes fruités et sa finale sur l’amande. C’est un mark WPL d’une distillerie « secrète », vieilli en fût de Jack Daniel’s. Il a été distillé en 2010 et a passé 5 ans en Jamaïque avant de finir son vieillissement en Europe.
Ma deuxième sélection est un Foursquare de 2011. J’avoue ne pas être un grand fan de cette maison d’habitude, mais celui-ci m’a tout de suite charmé. J’en ai testé plusieurs lors de ma sélection et celui-ci était le plus jeune, mais aussi le plus intéressant à mon goût, avec des notes particulièrement torréfiées. Lorsque j’ai vidangé le fût, je n’étais pas très étonné de voir que celui-ci avait été très bousiné (note : chauffe du fût qui va modifier le profil du rhum mis en vieillissement). Comme le Jamaïcain, ce rhum a bénéficié d’un vieillissement tropical de 5 ans.
Finalement j’ai descendu le degré du Jamaïcain à 55% et du Foursquare à 54,4%. Initialement je comptais proposer des produits moins forts (vous le savez si vous avez lu attentivement les lignes précédentes !), plus accessibles gustativement et financièrement. Mais en goûtant régulièrement, pendant la réduction, je me suis arrêté à ces degrés car ils étaient très biens comme ça.

Et enfin, quels sont tes projets pour le futur ?

J’aimerais plus tard continuer mes sélections avec des rhums agricoles car c’est le style que je préfère avant tout. J’aimerai aussi créer mon navy blend car j’aime beaucoup ce genre de rums bien lourds, et l’exercice sera intéressant. J’espère enfin pouvoir continuer à découvrir et proposer de beaux produits quelle que soit leur provenance.

La dégustation des deux références Barikenn, c’est !

Vous pouvez retrouver, et acheter, les rhums Barikenn sur www.barikenn.fr

Commentez cet article