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Cela faisait plusieurs mois que nous tournions autour de ce Savanna…
En effet, il nous avait tous mis une petite claque lors du Rhumfest 2019, certains n’hésitant pas à acheter la bouteille dans la foulée, dans l’euphorie d’un retour légèrement alcoolisé.
C’est un rhum Grand Arôme, c’est-à-dire que la fermentation a été longue (une dizaine de jours) et développe des arômes qu’on ne retrouvera pas dans un rhum plus classique. En cela il se rapproche des tonalités que l’on pourra trouver dans les rhums Jamaïcains chargés en esters. Ce rhum sera un peu clivant et devra être réservé à un public averti.
Du fait de l’ouverture très récente de la bouteille dégustée ici, nous avons aéré ce rhum pendant deux bonnes heures afin de laisser ce rhum s’ouvrir.

 

Savanna 14 ans brut de fût

Degré : 64,2%
Intégration de l’alcool : Bonne. Mais attention, ce brut de fût nécessite une aération d’au moins une heure et demie pour donner sa pleine mesure. Il pourra supporter un apport d’eau minérale pour faciliter son ouverture.
Age : 14 ans
Nombre de bouteilles : 837
Particularités : Single cask, brut de fût, sélection LMDW

Le nez est très impressionnant, et se révèle extrêmement puissant même après deux heures d’aération. On y retrouve l’olive typique de certaines longues distillations, un parfum de noisette, du musc, de l’éther et quelques notes de bois précieux. Le nez est animal.
La bouche est très complexe. On retrouve l’olive noire, mais aussi de l’ananas, du cassis un peu acide, avec en plus la présence de note de bois. La bouche évolue à mesure qu’on garde le rhum en bouche, l’acidité et le coté confit des fruits se chamaillant pour prendre le pouvoir. On ressent une légère astringence, certainement due au bois.
La finale commence avec cette touche astringente, un bâton de réglisse, du cuir, les fruits de la bouche s’estompent lentement. Très belle longueur en bouche.

 

Ce brut de fût n’est pas un « daily dram » : les rhums à longue fermentation sont généralement assez peu accessibles et certains marqueurs sont tellement forts qu’ils pourraient lasser rapidement. Il dévoilera son plein potentiel plutôt en fin de dégustation tant il sera difficile d’enchainer après ce dernier. Un rhum tout en contraste, dont nous sommes friands, tout en ayant conscience qu’il n’est pas pour tous les palais.
Si l’on compare avec son jeune frère de chez Wild Parrot (11 ans pour ce dernier), le nez est plus plat mais la finale plus longue. Le Wild Parrot nous avait surpris par l’exubérance de son nez et ses marqueurs plus proches du HERR. Nous avons ici affaire à un rhum plus calme et plus sage en apparence, malgré un coté sauvage. Il est plus proche des marqueurs habituels de la distillerie.

Notre note : 88

 

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