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Le sans-alcool est une belle vague qui arrive actuellement chez vos cavistes et chez les acteurs du milieu. Même si cela ne semble pas bouleverser les habitudes actuelles, il était compliqué pour nous de ne pas en parler. Et l’occasion s’est présentée lors d’une petite dégustation en entreprise, lors de laquelle certaines personne ne buvaient pas d’alcool.

Pour parler de cette dégustation, en deux mots, nous dirons que ces spiritueux sans alcool semble destiné à des personnes qui ont l’habitude de l’alcool car il s’agissait surtout de gin sans alcool, et ce n’est pas facile pour des gens pas habitués ! Pour compléter ce propos, et le conclure, le small cask et Antoinette d’Isautier ont bien marché chez ceux qui buvaient de l’alcool.

Afin d’en savoir plus sur ce nouveau type de bouteilles, nous avons posé quelques questions à Didier GHORBANZADEH, le Global Ambassador de la Maison du Whisky. Dans le même esprit, nous avons également posé quelques questions sur la gamme TAG (The Avant Gardists), la plateforme de mise en avant des petits producteurs par LMDW.

Pour commencer, pourriez-vous nous expliquer comment le sans alcool est-il arrivé jusqu’à LMDW ?

La Maison du Whisky garde un œil attentif sur les différents marchés à l’international où elle est souvent présente en tant que distributeur. La tendance des low-abv et du sans alcool remonte à quelques années déjà et prend racine surtout dans les pays anglo-saxons (ÉtatsUnis, Royaume-Uni). La Maison du Whisky travaille notamment avec la marque Fluère qui propose des boissons sans alcool qui se rapprochent gustativement de boissons classiques comme le gin, le rhum ou le mezcal. Depuis 2022, l’offre s’est encore démultipliée avec de nombreux projets innovants via la plateforme digitale TAG (The Avant Gardists) dont le sans-alcool représente 18% des ventes.

Quelle est la part du sans alcool aujourd’hui et les perspectives pour demain ?

C’est une catégorie encore très niche en France, mais qui prendra certainement de l’importance car elle est en phase avec l’évolution des modes de consommation des nouveaux consommateurs qui recherchent des produits plus sains sans compromettre une certaine exigence de qualité et de goût.

Aujourd’hui on trouve de nombreux gins, vers quels axes d’évolutions se dirige-t-on ?

En effet, les recettes des boissons sans alcool sont souvent conçues à partir de plantes ou d’épices qui s’inspirent du gin, même s’ils n’incorporent pas forcément l’ingrédient clé : le genièvre. Il y a donc deux mouvements qui se dessinent avec des boissons sans alcool portées sur le genièvre en substitution du gin, comme le Fluère Original, et d’autres qui s’en passent pour présenter des profils uniques comme Osco. Si les grandes marques de gin comme Tanqueray ou Beefeater se mettent au sans alcool et apportent une visibilité non négligeable à cette nouvelle catégorie, il semble que le type de consommateur qui s’y intéresse sera surtout sensible à des petites productions artisanales et locales.

De nombreuses boissons sans alcool sont disponibles dans votre espace The Avant Gardist. Pourriez-vous nous le présenter ?

En effet, c’est une catégorie qui compte de plus en plus d’acteurs. On peut parler de Tempera dont les recettes ont été imaginées par le chef Mauro Colagreco. Il joue sur des accords gastronomiques comme pomme, thé blanc & algues ou encore cranberry, betterave & poivre. Osco, produit en France, propose des boissons sans alcool bio à déguster en apéritif avec un tonic. Enfin, Jardins propose des recettes d’apéritifs bio sur des notes florales (jardin fleuris) ou amers (jardins suspendus) pour un spritz sans alcool.

On voit de nombreuses liqueurs de plantes, ou herbales, dans les TAG, est-ce la catégorie du futur ?

Si les liqueurs de herbales n’ont rien de nouveau (Chartreuse, Bénédictine…) il est vrai qu’il y a un réel regain d’intérêt pour cette catégorie de manière générale. De nouveaux acteurs abordent cette catégorie historique avec une approche sans alcool. Et quand on y pense, cette catégorie n’est pas si éloignée des gins, qui font appel à des macérations d’herbes, de plantes, d’épices…

Nous remercions chaleureusement Didier pour cet éclairage !

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