Quatre bouteilles du Whisky Live dégustées au calme ici, avec deux rhums et deux whiskys.
En deux mots, voici les distilleries présentes :
- Mortlach, distillerie du Speyside inaugurée en 1823, que nous avions découverte avec une version de 17 ans de chez Hidden Spirit
- Bally et Saint James que nous connaissons bien
- Un blend de Caol Ila (distillerie de coeur de notre cher Romain) et Bunnahabhain deux distillerie de l’île mythique d’Islay
En route pour la découverte de ces belles quilles !
La dégustation
Mortlach 35 ans – Artist #15
Degré : 44,2 %
Intégration de l’alcool : Parfaite
Distillation : Pot still, unique 2.81x distillation process
Nombre de cols : 250
Millésime : 35 ans
Vieillissement : second fill sherry butt
Particularité : gamme Artist #15 Dark side of the moon (dédiée au vieillissement en ex sherry)
Nez très marqué par le sherry : fruits très compotés, rancio marqué (noix, figue), cerise. Le jus de base est assez loin, dans un premier temps en tout cas. Même après un peu d’aération, le profil reste très marqué et ravira les amateurs de sherry. Néanmoins, le tout manque grandement de complexité.
En bouche, le profil gourmand est plus intéressant, et moins monolithique qu’au nez, avec un café serré, des épices (poivre), du praliné pas trop sucré et des fruits secs.
La finale est amère et manque de gourmandise (étonnant après le nez !).
Grosse déception ici, avec une bouteille assez chère qui propose un nez trop gourmand et une finale trop amère. La bouche, intéressante mais pas inoubliable, ne suffit pas à sauver le tout.
Notre note : 72 (ne pas oublier que nous ne sommes pas de grands buveurs de whisky. Cette bouteille aura peut-être un intérêt supérieur pour un grand connaisseur de la distillerie).
Saint James – cuvée Elégance 260ème anniversaire
Arrivée dans un univers qu’on connait mieux !
Degré : 43,5 %
Intégration de l’alcool : Parfaite
Distillation : Colonne
Nombre de cols : 250
Millésime : entre 15 et 18 ans
Vieillissement : tropical
Particularité : cuvée 260ème anniversaire
Le nez est assez vif pour un rhum à 43,5% ! On tombe sur des notes classiques de Saint James avec du chocolat une peu amère, des épices (gingembre), un boisé maitrisé. Après quelques minutes, un profil légèrement pâtissier fait son apparition (brioche). Une note un peu végétale couvre un peu le tout et est légèrement dérangeante.
Une très belle note de pruneau ouvre le bal en bouche, et s’accompagne d’un chocolat plus réussi qu’au nez, de cannelle et de raisins secs. Ce premier temps est vraiment réussi. La suite est également agréable, avec un peu d’amer sur le boisé et un petite acidité sur le zeste de citron vert.
Finale dans la lignée de la fin de bouche, autour du boisé et du zeste de citron vert, avec une pointe de vanille pour égayer le tout.
La carafe est sublime et le jus intéressant, par sa grande complexité. Il manque tout de même des petites choses pour atteindre les sommets !
Notre note : 85
J.Bally – Art déco n°3
Degré : 45 %
Intégration de l’alcool : Parfaite
Distillation : Colonne
Nombre de cols : 1728
Millésime : 2003 – 20 ans
Vieillissement : tropical
Particularité : troisième édition de la série Art déco
Nez discret, mais élégant, sur des petites notes un peu florales, des fruits rouges (fraise, framboise), cire d’abeille – miel. Vraiment original ce nez.
La bouche est plus classique, mais marche très bien : chocolat au lait, abricots secs et vanille, avec un boisé assez présent pour enrober le tout.
Finale un peu courte mais réussie sur le miel et l’abricot sec.
Une belle réussite que cet Art déco n°3, dans un profil différent de la numéro 2, mais dont l’équilibre autour de la gourmandise est saisissant ici.
Notre note : 88
Symbiosis – Artist #15
Degré : 50,6 %
Intégration de l’alcool : Parfaite
Distillation : –
Nombre de cols : 282
Age : entre 7 et 12 ans
Vieillissement : –
Particularité : gamme Artist #15 Something in the water (dédiée à la tourbe)
Cette tourbe arrive à point pour clôturer cette dégustation ! Le côté salin est très présent, avec des notes florales (jasmin) et épicées.
La bouche est très agréable, avec une tourbe pas trop puissante, du chocolat au lait (décidément très présent aujourd’hui) et un praliné qui se marie à merveille avec la tourbe saline.
Finale très gourmande, sur une note de saucisse fumée au chocolat noir, aussi agréable qu’unique.
Les grands buveurs de tourbe y verront sûrement un sacrilège, mais ce blend fonctionne très bien, en laissant la place à d’autres notes que la tourbe se distinguer. On apprécie généralement les gros Ardbeg, mais ce Symbiosis est validé !
Notre note : 89
Conclusion
Vous le savez sûrement, mais nous ne tenons pas compte du prix dans nos notations. Et cette fois-ci, nos notes ont suivi la logique inverse du prix : les deux meilleures notes sont sur les deux bouteilles les moins chères !! Heureusement que le prix ne rentre pas en ligne de compte…
On pourra donc se faire plaisir avec la Symbiosis à 99 euros et la Art Déco à 125 🙂