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Tout ça pour ça !
La communication en ligne devient actuellement un enjeu majeur pour les marques de tous les horizons. Dans le secteur qui nous intéresse, celui après préférence dans le nom du site, c’est également vrai car toutes les marques veulent une place au soleil. Même si tout ne se joue pas sur la toile, les tendances peuvent vite s’y faire ou s’y défaire. Parmi les exemples les plus marquants actuellement, on peut parler de Papa Rouyo, dont la hype est montée rapidement grâce à un travail remarquable fait en amont, ou encore Savanna, qui promeut ses rhums assez longtemps à l’avance, via des communiqués attirants, ou avec des samples envoyés à des membres éminents de la communauté. Le marketing a deux buts principaux : faire parler de sa marque et, surtout, susciter l’envie. Le problème lorsque vous suscitez l’envie, c’est que vous faites également monter les attentes. En effet, on pardonnera plus facilement un embouteillage moins réussi lorsque la communication autour n’a pas été trop importante.
Parlons maintenant de la distillerie Renegade, implantée à Grenade. Son fondateur est Mark Reynier, avec qui Roger a pu discuter, un britannique qui a repris la distillerie d’Islay Bruichladdich, lancé son whisky en Irlande avec Waterford et enfin Renegade. Son parcours est décrit comme exemplaire dans le monde du whisky, et l’arrivée de Waterford a été marketée (par son importateur en France en tout cas, LMDW) comme une révolution, de par son crédo « de la ferme à la bouteille ». Il y a sûrement du vrai dans le côté novateur des whiskys évoqués juste avant, mais cela peut sembler « un peu trop ». A propos de Renegade, il y a eu, par exemple, sept publications sur la page Facebook de LMDW, le tout en une dizaine de jours avant le lancement officiel. Le positionnement est le même que pour Waterford, avec la mise en avant de la maitrise de la fabrication du rhum de la ferme à la mise en bouteille. On notera que cette notion de terroir est depuis bien longtemps mise en avant par les producteurs de rhum blanc agricole (mono-parcellaire, mono-variétal par exemple) et que le positionnement de Renegade nous semble vraiment très intéressant, pur jus distillé en alambic avec un suivi des différentes cannes et sols. Néanmoins, si cette notion de terroir peut détonner chez nos voisins amateurs de mélasse, en France, nous sommes habitués à cette traçabilité.
Alors, grosse déception ou grosse claque gustative ?

 

Pearls – Cuvée pré cask Renegade

Degré : 50%
Intégration de l’alcool : Très bonne
Distillation : Alambic
Type de canne : B 89-447 – Yellow Lady
Particularité : Pur jus de canne
Nombre de cols : 3942
Fiche Rum-X et Wikirum

Le nez est tout de suite marqué par sa distillation, puisque le côté métallique ressort rapidement. On a quelques notes de marmelade d’orange, c’est doux et agréable au début, avec une pointe d’iode. Malheureusement, il n’y a pas d’évolution et l’ensemble perd son souffle et devient écœurant.
En bouche, l’attaque est minérale et… la suite n’est vraiment pas bonne. Nous n’avons jamais écrit ça ici, mais cette bouche est vraiment gênante et très mal négociée.

Grosse déception pour cette Pearls.
Notre note : 40

 

New Bacolet – Cuvée pré cask Renegade

Degré : 50%
Intégration de l’alcool : Très bonne
Distillation : Alambic
Type de canne : B 80-689 – Lacalome Red
Particularité : Pur jus de canne
Nombre de cols : 3678
Fiche Rum-X et Wikirum

A l’inverse de sa sœur, ce New Bacolet a un premier nez peu intéressant, avec toujours ce côté métallique, accompagné d’une petite note de poire. Avec de l’ouverture, l’ensemble s’harmonise, devient plus fondu, des fleurs arrivent, avec un peu de fleur d’oranger et une agréable sucrosité.
La bouche est assez gourmande, dans la continuité du nez par le coté un peu sucré, des fruits tropicaux légers mais sympa.
La finale est assez courte mais l’ensemble est cohérent.

Bien plus agréable cet embouteillage ! Rien de révolutionnaire, mais un rhum maitrisé.
Notre note : 78

 

Conclusion

Eh bien, cette Pearls nous a fait peur !! Heureusement, la New Bacolet était finalement assez agréable. On se posera néanmoins la question des pre-casks, et de la très importante communication autour de ces rhums, qui a pu dérouter certains amateurs sur les réseaux.

 

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