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Saint James éphémère n°7 au programme de cette petite dégustation !

La sortie du premier éphémère a fait énormément de bruit dans notre petite communauté d’amateurs de rhum. En effet, et nous en avions parlé lors de la note de dégustation, les demandes pour la n°1 ont été vraiment très nombreuses. Nous avons donc rencontré les équipes Saint-James (Marc Sassier, Séverin Bayle et Simon-Pierre Carré) pour discuter de cette série des éphémères !

Les Éphémères Saint-James

Cette série est une idée collective, qui a été approuvée par toute l’équipe évoquée ci-dessus. L’idée était de proposer de l’exceptionnel, tout en gardant la base de ce qui fait Saint-James : des tirages pas trop limités, et surtout des millésimes. Il faut rappeler l’importance de ces rhums d’une seule année pour la marque (cf. le 1885). On peut dire que le millésime est inscrit dans l’ADN de la distillerie de Sainte-Marie. A propos du prix de sortie (115€) et des tirages à plus de 3000 bouteilles, la volonté de la Martiniquaise (propriétaire de Saint-James, entre autres) était de pouvoir rendre des produits de qualité accessible au plus grand nombre.
Pour information, cette série éphémère deviendra (sûrement, car rien n’est définitivement acté) la série haut de gamme de la marque. La bouteille noire (qui avait été choisie avant la série des dix millésimes de Velier) permettra à tout le monde de bien reconnaitre cette série, et ne pas la « confondre » avec les versions plus accessibles, surtout en grande distribution.
Enfin, mais nous l’avions compris, le but de cette série, sans aucune filtration, est de rendre hommage à la date de création de Saint-James, avec des bruts de fût typiques de la marque. Du brut de fût Saint-James par Saint James quoi !

Et comme un plaisir n’arrive jamais seul, nous en avons profité pour déguster le Bally 1998 brut de fût, embouteillé pour LMDW… Une des licornes de l’agricole !

Éphémère n°7 – Saint-James

Degré : 54,3 %
Intégration de l’alcool : Excellente
Distillation : Colonne
Nombre de cols : 2720
Millésime : 2007– 14 ans
Vieillissement : tropical
Particularité : brut de fût
Fiche Rum-X

Le nez s’ouvre sur une note très marquée de noix (fraiche et ensuite un peu caramélisée). S’en suit un temps de fraîcheur très net (petite sève, eucalyptus et même une petite note de lavande), puis le boisé, mais il est très fin. En fin de nez, la vanille et le chocolat font leur arrivée. C’est un beau nez, dans lequel l’alcool est quasiment absent.
C’est d’abord la fraîcheur qui est présente en bouche, avec des fruits un peu compotés (mangue) et quelques fruits secs (abricots). Un triptyque très classique, pour l’AOC Martinique, arrive ensuite : de la noix – toujours bien nette – des épices (muscade et poivre) et du boisé. Le tout est fondu et très (trop ?) justement dosé.
La finale est longue, et légèrement amère, sur la noix et le boisé.

Nouvelle très belle édition de l’éphémère ! Le nez est des plus originaux tandis que la bouche est d’un équilibre fou. Moins exubérant que le n°1, il devrait mieux convenir à des amateurs de rhums moins portés sur l’agricole. Pour une bouteille qui coûtera toujours 115€, il faudra, une fois de plus, ne pas la laisser passer !
Notre note : 88

Bally 1998 – brut de fût pour LMDW

Degré : 59,1 %
Intégration de l’alcool : Très bonne
Distillation : Colonne
Nombre de cols : 420
Millésime : 1998– 17 ans
Vieillissement : tropical
Particularité : brut de fût
Fiche Rum-X

Vous connaissez les trois C du rhum ? Non ? Café-chocolat-cannelle… Un trio très gourmand et très agréable ! Une note boisée très marquée arrive ensuite, avec la sensation d’avoir le jus de canne qui suinte du fût, et, en plus, un peu de cire d’abeille. En fin de nez, les raisins secs sont agréables, et sont accompagnés par une note d’orange.
La bouche est particulièrement complexe, dans le sens où les arômes sont puissants et entremêlés. Le boisé est toujours présent, accompagné d’épices (cannelle, réglisse et pointe de vanille), du café et un peu de cuir. On est clairement sur un brut de fût aussi agréable que déroutant !
Une fois que tout se calme, le chocolat et l’orange font durer le plaisir.

Un rhum très original, hors du commun et déroutant. Plus déséquilibré que le 2006, moins « extrême » que le 1999, il n’en reste pas moins que ce 1998 est un ovni vraiment attachant. La puissance et le fondu de la bouche sont un exemple du genre.
Notre note : 92

Un magnifique rhum

Conclusion

Il fallait un grand rhum pour accompagner ce nouvel éphémère… Dégustation très agréable, surtout pour les amateurs de boisé et d’épices. Le Bally 98 en brut de fût a pour lui (et peut-être même contre lui pour d’autres amateurs) d’avoir une bouche aussi déroutante qu’agréable. Par contre, si vous cherchez des rhums équilibrés, cet éphémère n°7 vous ravira !

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