Skip to main content

On le sait, chaque amateur a une affection particulière pour l’objet de son premier amour. Nous, amateur de rhums, aurons du mal à nous dire, un jour, que nous apprécions plutôt un autre spi que notre favori. Mais rien n’empêche d’en goûter d’autres. Et, tant qu’à faire, autant directement aller chercher des pépites.
Dans le monde du cognac, le nom de Grosperrin revient très souvent chez les amoureux d’alcools forts. Les raisons sont nombreuses, mais nous en citerons deux : les sélections de la maison sont des petits lots (souvent en brut de fût ou peu réduits) et Guilhem et Axelle sont tous les deux vraiment passionnants (et patients) lorsqu’on a la chance de les croiser dans les salons. L’année 2022 a été celle, pour nous, de l’ouverture aux autres spiritueux, et il était important pour nous de parler de Grosperrin. Et, tant qu’à faire, nous en profitons pour parler de deux sélections faites par Swell dans les chais Grosperrin. Nous avons donc un très beau duo sur le papier… Mais la vérité est dans le verre, et nous verrons donc ce que ça donne chez Swell va chez Grosperrin !

Swell & co 1 : Fin bois 52-22

Degré : 46,6%
Intégration de l’alcool : Très bonne
Nombre de cols : 40
Millésime : Minimum 70 ans
Terroir : Fin Bois
Particularité : brut de fût.

Le nez s’ouvre sur une superbe boisé, à la fois fin, beurré et très gourmand. Les fruits secs (raisins, abricots) arrivent ensuite, avec du chocolat. Enfin, les épices douces (cannelle, vanille) prennent la suite, accompagnées de noix pralinées. Superbe nez !!
En bouche, et c’est agréable, le boisé est toujours présent, avec les mêmes épices qu’au nez. Dans un deuxième temps, l’âge se fait sentir, avec une petite amertume sur le café, le maracuja et la noix (plus fraîche ici). On retrouve deux temps dans cette bouche, avec une attaque d’une grande gourmandise, là où la fin de bouche est plus vive.
Enfin, la finale est longue sur un boisé assez astringent.

Un beau cognac, dont le boisé est très clairement la note principale. Comme pour le cognac de Claude (Pasquet), ou pour le HSE 2006-2021, on a un petit regret sur la fin de bouche, qui fait baisser la note.
Notre note : 87

Swell & co 2 : Borderies 65

Au nez, on retrouve les raisins, secs ou non, du poivre et de la marmelade d’orange. Le tout est très fondu, difficile à décortiquer. Avec de l’aération, on trouve du chocolat (pas trop amer) et une belle note de poire.
En bouche, le boisé est assez puissant et s’accompagne d’un bon bol d’épices (muscade, poivre noir). Bouche agréable, avec une petite pointe d’agrume (pamplemousse) qui amène une belle fraîcheur.
Le boisé de la finale est fort sympathique et s’accompagne d’un petit café épicé.

Dégustation très agréable, avec un boisé présent, mais bien accompagné par les agrumes et les épices.
Notre note : 89

Conclusion

Un beau moment, qui nous permet de mieux cibler le profil des très vieux cognacs. On aurait aimé pouvoir mixer le nez et le début de bouche du Fin Bois avec la fin de bouche et la finale du Borderies !

Commentez cet article