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Trois très vieux armagnacs au menu, sympa non ?

Nous retrouverons deux bouteilles issues de la collection Version française de LMDW (après le Famille Fezas 1981). Nous allons également découvrir notre première ZN09, un nouvel embouteilleur français. Ce dernier arrive avec un positionnement assez proche de celui de Swell de Spirits : de vieux spiritueux français, du rhum et de (très) belles étiquettes. Ce renouveau de la scène IB française est très intéressant, et nous souhaitons une très longue vie à tous ces embouteilleurs !

Version française – Château de Gaube 1972

Degré : 44 %
Intégration de l’alcool : Excellente
Appellation : Bas-armagnac
Cépage : –
Nombre de cols : 344
Millésime : 1972 – 50 ans
Particularité : single cask

Le nez s’ouvre sur des notes de fruits secs (dattes, abricots) et un fin boisé. Avec de l’aération, un temps très gourmand fait son apparition, avec des fruits frais (abricots), des agrumes et de la vanille. Ces dernières notes sont très fondues, comme liées dans une tarte aux fruits. Enfin, un miel assez « nature » (type miel de pin) conclut le bal.
En bouche, l’attaque reste gourmande (fruits jaunes et agrumes) et épicée (poivre, cannelle et vanille). Le boisé reste léger, peu présent mais assez structurant.
Enfin, la finale est assez longue, sur le boisé, les épices (muscade) et quelques fruits.

Un trio fruits-épices-bois qui reste stable tout au long de la dégustation. Clairement, la fraîcheur des fruits est agréable et originale.
Notre note : 87

ZN09 – Château de Gaube 1966

Degré : 45,8 %
Intégration de l’alcool : Excellente
Appellation : Bas-armagnac
Cépage : 100% baco
Nombre de cols : 344
Millésime : 1966 – 56 ans
Particularité : –

Oh, le premier nez est assez différent du précédent Château de Gaube, avec une grande chaleur au nez (boisé profond, fumant et gourmand) et une grosse dose d’épices. Les fruits qui arrivent sont compotés (pruneaux-raisins bien sucrés), et un chocolat assez marqué fait son apparition également.
L’attaque est très douce, sur un chocolat devenu au lait et un café légèrement sucré. La texture est agréable, et l’ensemble est bien fondu.
La finale est très agréable, sur les abricots et les raisins secs.

Le profil est finalement assez différent de la Version française, même si l’origine est la même. Nous avons vraiment bien apprécié cet armagnac, qui coche de nombreuses cases (sur les notes, la texture et la finale). Bravo pour cette sélection ZN09 !
Notre note : 90+

Version française – Domaine de Bigor 1963

Degré : 46,4 %
Intégration de l’alcool : Excellente
Appellation : Bas-armagnac
Cépage : baco et ugni blanc
Nombre de cols : 303
Millésime : 1963 – 59 ans
Particularité : –

Le nez s’ouvre sur des notes marquées de noix (fraiches et ensuite caramélisées), puis un boisé délicat prend la suite. Avec de l’aération, un temps fruité (exotique puis abricot) prend de la place. Enfin, des notes épicées (cumin, vanille et muscade) et gourmande (miel) font leur apparition.
La bouche est extrêmement fondue, ce qui complique grandement la lecture, même si le tout est fort bien fait. On notera tout de même un savoureux mélange de douceur fruitée (les mêmes qu’au nez), d’agrumes (citron et orange en marmelade) et d’épices douces.
Pour la finale, on reste sur les épices et les fruits.

Cette bouche a été dure à déchiffrer, mais cela n’altère pas du tout la qualité de cette bouteille de presque 60 ans. Le temps a fait son effet sur le fondu, et c’est appréciable de le sentir.
Notre note : 88

Conclusion

Si tous les très vieux armagnacs ne sont pas extraordinaires, on ne peut nier que le temps fait un très beau travail sur les belles eaux-de-vie. Le bois est rarement trop puissant et les fruits sont bien présents sur ces cuvées. Ces armagnacs sont finalement très complémentaires des rhums !!
Bravo aux embouteilleurs indépendants pour ces pépites.

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